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_ plégie /2018

performé en décembre 

au 425 à Bruxelles

La performance se joue à deux. On imagine un nouvel objet à attacher sur le corps de l'autre qui l'handicape dans le dessin en cours. La dextérité naturelle des peintres est altérée. La précision des gestes est peu à peu diminuée.

Leurs corps surmontent à chaque fois un nouvel handicap pour peindre. Deux corps féminins donc, qui progressivement se fragilisent et se noircissent en appliquant ensemble sur la toile, le sol un dessin au charbon. L’œuvre s'accomplit autant par l'obstacle que son surpassement. Les corps "empêchés", la toile et la pièce salie, mettent en lumière la difficulté à effectuer les actions les plus banales.

Je me suis servie du charbon en témoin: les propriétés de ce médium permettent de laisser une trace du moindre geste, du moindre frémissement du corps. 

Les corps interagissent entre eux et à chaque étape du jeu, ils s’enduisent un peu plus de poussière de charbon tandis que le tableau s'accomplit sous nos yeux. Les paralysies progressives aboutissent à un chantier à l’apparence chaotique.

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